Vous avez embelli certains passages de votre CV, rien de bien méchant, juste quelques petits mensonges inoffensifs. Les recruteurs de TalentWorld et les responsables du recrutement ont une autre façon de décrire ces embellissements: des obstacles majeurs.
Des études montrent que de nombreuses personnes pensent que le fait de mentir sur un CV est similaire au téléchargement illégal de musique, personne ne se fait prendre. Faux! Une étude américaine récente a révélé que 78% des recruteurs, des responsables de l’embauche et des professionnels des ressources humaines interrogés ont pu repérer des mensonges sur les CV.
Et grâce à diverses plateformes de médias sociaux comme LinkedIn, il devient encore plus facile de vérifier des informations et d’entrer en contact avec d’anciens employeurs.
Un CV contenant des mensonges a beaucoup plus de chances de se faire repérer que de ne pas se faire repérer
Chez TalentWorld, nous prenons le temps de connaître nos candidats et nous vérifions les curriculum vitae. C’est du temps bien investi pour s’assurer de la compatibilité entre nos candidats et les entreprises qui nous font confiance.
Si nous découvrons un mensonge, il nous est impossible de placer ce candidat. Et nous ne sommes pas les seuls.
Alors, ce petit mensonge inoffensif a-t-il vraiment de l’importance ? Oui !
Beaucoup de gens se demandent pourquoi il est mal vu de falsifier un CV dans l’espoir d’avoir de meilleures chances de trouver un emploi sur un marché concurrentiel. Voici quelques points qui permettent de mieux comprendre.
Établir un lien de confiance
Si une personne ment sur son CV parce que c’est à son avantage, l’employeur est en droit de se demander si elle mentira de nouveau dans son travail lorsqu’elle sent que les circonstances y sont favorables. Difficile d’établir un lien de confiance.
Et puis, à l’inverse, vous ne choisiriez sans doute pas un employeur qui ment sur son entreprise et qui vous fait miroiter des avantages qui n’existent pas.
Votre CV doit dire les choses telles qu’elles sont
Vous n’avez peut-être pas toutes les qualifications requises pour un poste, mais cela ne signifie pas que vous êtes automatiquement hors course. Les employeurs s’intéressent également à la compatibilité avec la culture de l’entreprise et aux compétences non techniques, et il se peut donc que vous ayez d’autres qualités qui aient du poids. Mais l’attribut le plus important de tous est votre honnêteté.
7 mensonges courants que vous ne voulez vraiment pas dire
1. Fausses dates.
Les recruteurs et les responsables du recrutement ont pour habitude de vérifier les dates d’embauche. D’ailleurs, TalentWorld conserve les CV dans ses dossiers pendant des années. Lorsque nous recevons une nouvelle demande d’emploi, nous la comparons aux CV précédents du même candidat. S’il y a une différence, la partie est terminée.
Soyez honnête. Si vous ne vous souvenez vraiment pas des mois, assurez-vous que les années sont correctes.
2. Faux titres de poste.
Là encore, les titres de poste sont toujours vérifiés. Ne vous accordez donc pas une promotion sur papier.
Mais que devez-vous faire si votre titre était vraiment « Jedi » ? Certaines entreprises pimentent les titres de façon créative; par exemple, un développeur peut être un Sherpa de l’innovation ou un Jedi. Microsoft avait un vice-roi galactique de l’excellence en recherche, l’agence numérique Vayner Media a appelé son directeur des ressources humaines « Chief Heart Officer », et Yahoo appelait son directeur de la sécurité informatique Paranoid In Chief.
Si c’est votre cas, vous pouvez mentionner un titre plus traditionnel sur votre CV pour faciliter la compréhension, à condition qu’il soit exact.
3. Fausses responsabilités.
Il est courant que les gens se vantent en listant des tâches qu’ils n’ont pas vraiment effectuées. Ça ne fonctionne jamais bien. En entrevue, les recruteurs s’attardent aux détails et décèlent rapidement les lacunes dans les connaissances. Sans oublier que notre langage corporel fournit des indices subtils lorsque nous mentons, même si nous ne nous en rendons pas compte.
4. Fausses compétences.
S’il vous manque une compétence qui est considérée nécessaire pour le poste, indiquez ce que vous faites pour l’acquérir. Mais ne faites pas semblant. Il est probable que votre interlocuteur possède les compétences que vous prétendez faussement posséder. L’entretien sera donc terriblement court.
5. Fausse éducation.
Ici aussi, il est normal de vérifier l’éducation. Sur ce point, nous avons deux célèbres mises en garde.
Le principal porte-parole de Walmart, David Tovar, a dû démissionner parce qu’il a menti en disant qu’il avait un diplôme universitaire lorsqu’il a postulé pour la première fois dans l’entreprise. Le mensonge sur son CV est revenu le hanter des années plus tard, alors que sa candidature était examinée pour une promotion.
Le PDG de Yahoo, Scott Thompson, a dû démissionner après avoir prétendu être titulaire d’un diplôme en comptabilité et en informatique, mais on a découvert que s’il avait bien un diplôme en comptabilité, il n’en avait pas en informatique.
6. Faux salaire.
N’indiquez pas votre salaire sur votre CV. Cependant, si on vous le demande, soyez honnête, car c’est un fait facile à vérifier.
7. Positionner le travail bénévole comme étant rémunéré.
Incluez certainement le travail bénévole et vos réalisations personnelles. Mais si vous le faites passer pour un emploi rémunéré, cela remet en question tout le reste de votre CV.
En terminant, il est toujours bon de le rappeler: même si vous parvenez à vous faire engager sur la base d’un mensonge, la vérité finit généralement par faire surface.
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